Uluru - Ayers Rock
Ayers Rock, le célèbre monolithe rouge de 3,6 km de long et 2,4 km de large, qui domine de 348 m une plaine désertique au sud-ouest d’Alice Springs, est devenu un emblème de l’Australie. Mais il ne s'agit que du sommet de l'iceberg, car cet immense rocher s'enfonce à une profondeur de 5 km sous terre! Il est protégé depuis 1958 par un parc national inscrit aujourd’hui au patrimoine mondial de l’Unesco. En 1985, le gouvernement en céda sa propriété aux aborigènes Anangu, pour qui toute la région reste sacrée, et le rocher retrouva son nom ancestral d’Uluru.
Il se situe dans un parc national qui renferme également d’autres formations rocheuses, les Olgas ou Kata Tjuta, dont nous parlerons dans le prochain article.
Uluru est célèbre pour ses changements de couleur au lever et surtout au coucher de soleil. Il faisait un temps magnifique et nous avons eu la chance d’assister à un spectaculaire coucher de soleil le soir de notre arrivée.
Le lendemain matin, comme nous en redemandions, nous nous sommes levés à 4h15 pour voir le soleil se lever sur ce beau monolithe depuis un autre point de vue.
Nous avons même eu la visite de quelques dromadaires qui désiraient aussi assister au spectacle.
Nous avons profité de la fraîcheur matinale (seulement 40°C à 6h) pour nous lancer dans une marche de quatre heures qui fait le tour d’Uluru.
Il est absolument interdit de pénétrer dans certains sites sacrés où les aborigènes pratiquent encore des rituels, ainsi que bien sûr d’emporter des morceaux de rocher... Chaque année, des fragments d’Uluru provenant des quatre coins du monde sont restitués par lettre, accompagnés de longs mots d’excuses. Les personnes ayant commis ce «délit» sont persuadées que leur vie a changé depuis et que la malchance cessera si les fragments sont remis à leur place.
De nombreuses personnes viennent uniquement visiter l’endroit afin de grimper sur le rocher, bien que les aborigènes demandent de ne pas le faire. En effet, en dehors du fait que l’endroit a une signification spirituelle très importante, ils ne souhaitent pas que des touristes se blessent en entreprenant cette montée, car ils se sentent le devoir de protéger les visiteurs. Malheureusement, des centaines de personnes le font chaque année et il y a déjà eu plusieurs morts. D’ailleurs il est prévu que la montée soit interdite dans un futur proche (probablement déjà en 2010).
Nous avons choisi de respecter le souhait du peuple Anangu et de ne pas grimper.